AU COEUR DE L\'ESPERANCE

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HOMÉLIE DU 19ème DIMANCHE (T.O.A)

(Dimanche le 10 Août 2014)

 

«Confiance! C'est moi; n'ayez pas peur! ».

Cette parole du Christ est l'une des plus belles de la Bible. Là se trouve condensé le secret d'une vie chrétienne réussie, une vie entièrement baignée dans la foi au Dieu toujours proche et protecteur. Pour mieux comprendre cela, il est important que nous revisitions le contexte de cette Parole.

Les apôtres étaient dans une barque, une barque de fortune facilement inébranlable par les vents et les vagues, puisqu'on est encore loin des gros bateaux et navires sophistiqués de notre temps. En pleine mer, le pire qu'ils redoutaient arrivent pourtant. Comment s'en sortir? Si Jésus avaient été avec eux, l'espoir serait permis. Souvenons-nous qu'un jour, dans une pareille situation, on l'avait réveillé, et d'une parole autoritaire, il avait commandé aux vents et à la mer et le calme était revenu. Mais cette fois-ci, il n'est pas là. Cette absence du Christ au milieu de ce tourbillon hautement mortel va engendrer une autre tempête encore plus dangereuse: la tempête intérieure qu'on appelle communément panique, peur. Oui, la peur, cette bombe intérieure dont beaucoup de nos contemporains sont victimes: peur qui paralyse, qui fausse le jugement, qui aveugle. C'est pourquoi les apôtres n'ont pu reconnaître le sauveur qui avançaient sur l'eau pour les rejoindre. Ce salut qui s'approche, loin de susciter la joie devient une panique plus grande au point que les histoires de fantômes resurgissent. Ainsi, quand on a peur, quand on n'est pas en confiance, même les faits positifs peuvent être interprétés négativement. La peur peut brouiller les informations. C'est dans ce contexte que Jésus parle, se révèle: « Confiance! C'est moi; n'ayez pas peur!».

Frères et sœurs, Les tempêtes ne se produisent pas uniquement en mer. Vous avez certainement compris que je fais référence à des événements qui, sans avertissement, se produisent et agitent violemment l’embarcation de notre vie. Au niveau international, les vagues de tempêtes se multiplient: les crashes d'avion, les vagues de djihadistes qui sèment partout la terreur, les conflits et la violence qui se multiplient, des formes nouvelles de maladies qui ressurgissent et sèment la confusion dans le monde de la médecine, etc. Jamais comme auparavant, la peur n'a été aussi générale pouvons nous dire.

Nos barques individuelles, familiales ne sont pas non plus en reste. Chacun subit la tempête à sa manière. Lorsque vous apprenez que vous ou que l’un de vos proches a un cancer, que l’on vous informe qu’une personne de votre entourage s’est suicidée ou que vous perdez votre emploi, vous êtes confronté à une tempête de la vie. Dans la douleur de l’épreuve, nous pouvons perdre nos repères et, trop souvent, le vent du "pourquoi" peut agiter notre âme.

La bonne nouvelle de ce jour, c'est que nous ne devons pas nous laisser choir dans la peur et brouiller ainsi en nous les pistes d'une existence sereine. Car nous ne sommes jamais seuls face à toutes ces tempêtes. Jésus vient toujours à nous en marchant sur la mer qui est le symbole biblique des puissances du mal. Marcher sur la mer signifie donc que Jésus est au-dessus des problèmes, la tempête ne le touche pas. C'est pourquoi il peut nous dire « Confiance! C'est moi; n'ayez pas peur ».

Oui frères et sœurs, malgré toutes les tempêtes de notre vie qui sont d'ailleurs inévitables, nous pouvons éprouver la confiance et la paix, car nous ne sommes pas seuls. Vous le savez bien : affronter les difficultés en étant accompagnés n'a rien à voir avec le fait de les affronter seul. C'est l'intérêt de la famille, du mariage, de l'amour, de l'amitié, … de l’Évangile. Car là est le message fondamental de l’Évangile : nous ne sommes pas seuls face aux épreuves : Dieu est avec nous. Nous ne sommes pas seuls face aux épreuves, car Dieu s'est fait homme et il a habité parmi nous. Et cet accompagnement est total. En effet, dans notre récit, Jésus fait plus que parler.

Pierre prend Jésus au mot : Si c'est bien toi, dit-il, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux (v. 28). Et sur l’ordre de Jésus, il sort de la barque et marche sur l’eau. Il démarre bien Pierre, il place bien sa confiance, en Jésus et non en lui-même, puisqu’il veut un ordre du Seigneur pour oser s’aventurer sur la mer. Mais la peur prend, peu à peu, la place de la confiance. Comme quoi, les épreuves sont parfois lourdes à porter! Mais dans l'impasse même le plus incertain, loin de paniquer et de nous révolter, osons le cris de Pierre. Oui osons lever les yeux vers le ciel et appeler au secours: Seigneur, sauve-moi !

Jésus saisit Pierre. C’est ainsi qu’il le sauve. C’est comme cela qu’il nous sauve : il nous saisit. Ce geste implique la présence de Jésus. On ne peut pas saisir si on n’est pas là. C’est la pleine révélation de la présence de Dieu, une présence discrète comme le signifie la première lecture c'est à dire dans le murmure d'une brise légère mais efficace.

Oui, La vie n’est pas toujours facile à vivre, mais, en Jésus, Dieu la vit avec nous. Sa présence nous comble, et nous fait voir cette vie autrement, comme une bénédiction. Voici pourquoi, au milieu de tous les tourments de cette vie, contrairement à l'affolement devenu chose courante dans nos sociétés, le croyant peut rester inébranlable. Son cœur baigne incessamment dans la paix, parce dans la foi, il peut apercevoir Jésus qui, discrètement, se tient là et lui tend la main pour lui redonner confiance et réconfort. A nous d'en faire l'expérience pour le comprendre.

 



09/08/2014
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