AU COEUR DE L\'ESPERANCE

DEUXIEME DIMANCHE DE L’AVENT (ANNEE B)

(Dimanche le 4 décembre 2011)

I/ OUVERTURE

L’eucharistie de ce matin se veut tout simplement une action de grâce.

Merci à Dieu pour tout ce que nous avons vu et entendu au cours de ces trois jours de prières intenses dénommés : « Les nuits de l’espérance de Tougan ».

Merci à Dieu pour tant de mouvements de cœur, tant de conversion, tant de guérison aussi bien spirituel, morale que physique. La liste était longue et hier soir nous avons eu des témoignages concrets de personnes qui ont été touché d’une manière particulière par la grâce. Dieu a visité son peuple, AMEN, ALLELUIA.

Faisons donc de cette messe une célébration de la joie et que cela se lise dans nos voix, dans notre expression corporelle. Puisse le Seigneur continuer de faire éclater sa gloire dans nos vies maintenant et pour les siècles des siècles.

Cependant pour toutes les fois ou n’avons pas été les instruments de la manifestation de cette gloire, pour toutes les fois où nous avons entaché cette gloire par des actes peu recommandables, commençons par demander sincèrement pardon au début de cette célébration.

II/ HOMELIE :

A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Telle est la vive exhortation qui nous est lancée en ce deuxième dimanche de l’avent.

«Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route ». Oui le Seigneur est venu, le Seigneur vient chaque jour dans nos vies mais le Seigneur viendra encore plus et plantera définitivement sa demeure dans nos cœurs si nous nous levons tous et chacun et par des actions osées, frayées une route dans les déserts de nos cœurs et dans ceux de nos frères.

L’image du désert est très saisissante. Le désert est le lieu de la sécheresse, de la soif, le lieu du soleil brulant, des bêtes féroces, des épines, des ronces. Le désert semble donc être le lieu ou tous les maux du monde se donnent rendez-vous.

La voix qui crie aujourd’hui, préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route provient de ce lieu peu recommandable, ce lieu de la peur, ce lieu du mal. Cela signifie que Dieu n’est jamais aussi présent qu’au milieu de nos problèmes, de nos difficultés, de notre désordre, de nos misères. Il est présent par lui-même, mais cette présence doit se faire aussi et se concrétiser à travers des personnes, des messagers.

Pour le cas précis de l’évangile aujourd’hui, il s’agit de Jean-Baptiste. Mais aujourd’hui, ce messager de la bonne nouvelle dont la voix retentit dans le désert doit être chacun d’entre nous. On dit que l’Eglise du Christ se reconnait à

 travers l’attention qu’elle accorde aux tout petits, à tous ceux et celles qui traversent des situations de désert. Et nous de quel côté nous situons-nous ? Sommes-nous réellement attentifs au besoin de nos frères, notamment ceux qui souffrent, ceux qui se perdent ? Les chrétiens catholiques sont parfois réputés pour leur indifférence vis-à-vis de leurs frères qui souffrent de sorte même que les sectes en profitent parfois pour ratisser large dans nos rangs. Une prise de conscience s’avère donc nécessaire durant ce temps de l’avent.

Soyons tous et chacun des messagers d’espérance dans les déserts de nos frères. Et pour cela :

-          Soyons la voix de Dieu qui invite nos frères qui se perdent à la conversion. Pour ce faire, posons-nous les questions : Quelle stratégie avons-nous mis en place pour approcher nos frères qui s’égarent loin de la foi ? Sommes-nous capables de rencontrer un frère qui ne vient plus à la messe, qui se perd et perd son âme dans une vie déplorable afin de l’aider à frayer de nouveau un chemin pour Dieu dans son cœur ? Noël ne sera jamais Noël tant que nous ne travaillerons pas à ramener les brebis égarées. Oui, le Seigneur vient pour tous et nous avons tous le devoir d’œuvrer pour qu’il vienne trouver un chemin dans le cœur de chacun. C’est cela qui fera éclater sa gloire dans le monde.

-          Soyons les mains de Dieu qui relèvent, qui soutiennent et qui aident à faire un pas, deux pas puis à marcher. Et pour ce faire, ayons parfois des actions concrètes en faveur des malades de nos communautés, des prisonniers, des marginalisés, etc. Sachons leur rendre souvent visite, et surtout prier avec eux afin qu’ils découvrent Dieu caché au milieu de leurs difficultés pour leur apporter tout son soutien et son réconfort. Sachons nous faire proche d’eux et leur communiquer ainsi l’amour de Dieu qui soutient et relève.

-          Soyons le cœur de Dieu qui donne. Le temps de l’avent est par excellence le temps ou doit s’exercer notre générosité envers nos frères démunis. Nous avons beaucoup de structure pour cela : l’OCADES paroissial, le CPAM, l’action sociale. Prenons garde que ce temps de l’avent ne passe sans que nous n’ayons contribué un temps soit peu à refleurir les déserts de nos frères en les inondant de la générosité de notre cœur.

Bien chers frères et sœurs, nous venons de vivre trois jours intenses de prières, de guérisons et de délivrance. Il y a eu beaucoup de miracles. Nous avons senti réellement que Dieu a visité son peuple. Sa main s’est faite secourable. Nous avons vu sa gloire. Si les miracles physiques ont été très nombreuses, pour moi, ce n’est pas cela l’essentiel. Les plus grands miracles sont ceux qui ont touché les cœurs. Ce sont les miracles de la foi, les miracles de l’Amour qui nous permettront tous et chacun d’être désormais des messagers de l’espérance, des voix qui retentissent dans les déserts de nos frères et les portent plus à ouvrir leur cœur à Dieu afin qu’il les arrose et les féconde pour sa plus grande gloire.

Au cours de cette eucharistie demandons avec insistance ce miracle du cœur pour ceux qui ne l’ont pas encore eu, afin que Jésus vive et que sa gloire rayonne dans nos paroles, nos actes, nos gestes d’Amour et de fraternité maintenant et pour les siècles des siècles. AMEN !