AU COEUR DE L\'ESPERANCE

HOMELIE DU 33^ème DIMANCHE DU T.O C

Le mot évangile vient du grec « Euangelion » qui veut dire « Bonne Nouvelle ». De fait, quand on lit « Evangile de Jésus Christ selon…N… », on peut lire aussi « Bonne nouvelle de Jésus Christ…N… ». Tout évangile est donc toujours une bonne nouvelle. Et c’est ce qui donne une impression de « bizarrerie » quand on entend de façon global l’évangile de ce jour. On a l’impression que ce n’est pas une bonne nouvelle.

Comment en effet des expressions violentes comme « il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit » ; « quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés », « on se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayant surviendront ». Entre nous, où est la bonne nouvelle dans tout ça ? Pire, pour ce qui nous concerne nous les chrétiens, il est dit : « Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ». Et ça continue : « Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ». J’imagine quel drôle de tête vous feriez si quelqu’un venait vous dire : « Je t’apporte une très bonne nouvelle : on va te persécuter, te faire atrocement souffrir, tout le monde va te détester, tu auras trop de problèmes à cause de moi ». Ce n’est assurément pas une bonne nouvelle. Mais il y a quand même de la bonne nouvelle dans cet évangile, une bonne nouvelle qui est rendu plus visible par les mauvaises qui la précèdent.

Le mal est partout dans ce monde. Nous la subissons tous. Et si ce n’est pas maintenant, ce sera demain. Il y a de la maladie, il y a de la guerre, le réchauffement climatique laisse apparaitre des jours sombres caractérisés par des inondations par-ci à cause de la fonte des glaciers et par là de la sécheresse atroce qui laisse présager que ce sont les plus riches qui auront plus tard de l’eau pour se désaltérer. Depuis le mercredi dernier, le monde tremble à cause de l’élection de Donald TRUMP aux Etats Unis vu tous les discours de haine, de racisme, de ségrégation, de va-t-en-guerre qui ont caractérisé sa campagne. « Que sera donc ce monde avec un tel fou ? » ne cesse de se demander un grand nombre de personnes. Jamais comme auparavant, l’odeur de la mort ne s’est faite aussi sentir : les terroristes sont là. Selon certaines sources, on en a arrêté récemment près du camp militaire à Dédougou. Ils frappent partout. Et leurs cibles privilégiées, ce sont les chrétiens. Jésus le prédit dans l’évangile : « Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ». Mais au milieu de tout cela, l’espérance est là. Il y a quand même une bonne nouvelle : « Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu ».

Au milieu de ce monde où les tragédies, les catastrophes se généralisent et sèment partout la peur et la panique, il y a une donc toujours une solution : si nous demeurons fermement attachés à Dieu pas un cheveu de notre tête ne sera perdu.

A nous de prendre cette solution avec tout le sérieux qui sied. Demeurons attachés à Dieu. Il est la case qui nous protège contre la grêle violente qui tombe partout. Dieu seul peut nous sauver dans cette situation de grande incertitude. Ne prenons pas le risque de l’abandonner pour quoi que ce soit, car alors, nous nous exposerons et nous deviendrons vulnérables. Jamais rien sans Dieu : « c’est par votre persévérance que vous garderez votre vie ».

Puisse l’Eucharistie de ce jour nous donner donc la force de toujours demeurer avec Dieu en étant fermement chrétiens partout et toujours. Ainsi, au milieu de ce monde de panique, nous serons sauvés. A lui soit rendu toute gloire maintenant et dans les siècles