AU COEUR DE L\'ESPERANCE

AU COEUR DE L\'ESPERANCE

Homelie de funérailles (les béatitudes 3)

MOT D'ACCUEIL

Jeanne

C’est toi qui nous rassembles ce (matin, cet après midi ou ce soir), pour cette Eucharistie, ce « rendons grâce » dans le Christ mort et ressuscité, qui t’a appris à « lâcher prise » pour se remettre au Père,dans la foi qui est source de toute vie, de la vie, de ta vie.

Jeanne, nous voici autour de toi

Marcelle, Daniel, ta belle fille Mme Besin-Roland, tes petits enfants et arrières petits enfants, toute ta famille, la communauté chrétienne et les voisins, le personnel « les jardins Brunehaut » de Rieux. Et autour d’eux, tous tes amis, tous ceux qui ont fait partie des chaînes de solidarité que tu as suscitées, dans les rencontres, dans les partages, dans ta présence, dans des lieux d’Eglise, des lieux professionnels, des lieux d’amitiés, etc.

Nous sommes tous venus pour te manifester notre affection, notre sympathie, pour te dire merci, merci pour ce qu'a été ta vie pour nous. Et comme nous avons l'habitude de le faire, un membre de notre communauté va nous rappeler ce qu'a été cette vie, afin que nous puissions la graver à jamais dans nos coeurs (mot d'accueil)

RITE DE LA LUMIÈRE

Jeanne, après le rappel de ta vie si riche, les bougies qui se trouvent près de ton cercueil vont être allumées maintenant au cierge pascal par...... créant un chemin de lumière conduisant à l'autel, vers Celui qui est la vraie lumière qui brille dans les ténèbres.

HOMELIE DE FUNÉRAILLES (LES BÉATITUDES)

 

 

Avant tout propos, je voudrais commencer par présenter mes sincères condoléances à la famille humaine et spirituelle de Jeanne BESIN/DRUBAY. Mes sincères condoléances s'adressent aussi à vous tous qui l'avez connue et aimée. Je vous assure de ma profonde sollicitude et de celle de l'Eglise en ce moment douloureux que vous traversez. Oui, car la mort est toujours vécue par les vivants comme un grand vide, un trou béant de solitude et de frayeur dans les profondeurs du cœur. « J'ai oublié le bonheur, la paix a déserté mon âme » affirme la première lecture. Voilà notre état d'âme actuel.

On ne verra plus notre chère sœur, maman, mamy Jeanne à nos côtés avec toutes les qualités qui étaient les siennes et dont nous avons beaucoup bénéficiés. La mort est en effet un mur de questions et d'incompréhensions contre lequel se bute toujours la raison humaine. O insondable mystère de la mort qui nous entraine et nous entrainera tous! Pourquoi?

Pourtant, face à ce douloureux événement de tous les temps, l’Église nous invite à l'espérance, c'est à dire à la conviction que tout ne s'arrête pas avec la mort. Il y a une autre vie devant, la vie bienheureuse en Dieu dont celle ici-bas n'est qu'un avant propos, un prélude. C'est pour nous inviter à faire le saut de la foi en cette nuit noire de la mort que l'évangile de ce jour a retentit à nos oreilles comme une joyeuse chanson d'espérance: « Heureux...Heureux...Heureux » Oui, heureux sommes-nous si nous ouvrons notre cœur à l'amour infini de Dieu. L'Amour est plus fort que la mort..

Heureuse donc es-tu Jeanne toi qui as eu ta façon personnelle de vivre ces béatitudes à travers ta vie de foi, toute la générosité de ton cœur, ton dévouement pour les plus petits, ta douceur, tes souffrances librement consentis pour le bien de tes enfants et de ton entourage.

Heureuse es-tu Jeanne. Aujourd'hui, le Seigneur t'accueille dans la cité de ce bonheur que tu as cherché à partager, à répandre autour de toi lors de ton séjour parmi nous dans l'amour vécu et partagé. Plus jamais aucune souffrance, aucun désarroi ne viendront effleurer ton âme dans ce torrent de joie. Car de façon étonnante, la mort a partie liée avec l’Amour. La mort met un terme à notre péché et nous ouvre largement les portes de la vie totalement réconciliée en Dieu, qui est cet amour véritable que nous cherchons, c'est-à-dire cette ouverture définitive d’accueillir celui qui vient à soi sans le juger ou le condamner, sans chercher à lui mettre la main dessus ou à le dominer, à en faire sa chose. Nous sommes tous appelés à devenir cet Amour que Dieu est et dont Jésus est la manifestation humaine parfaite. Nous n’avons pas d’autre avenir, que nous le pressentions ou pas, qu’à être l’Amour, comme le disait si bien la petite Thérèse de Lisieux. Devenir l’Amour que Dieu est, voilà notre finalité. Toute notre vie doit être tendue vers cela. Toutes nos activités ne prennent sens qu’orientées vers cela. Sinon, tout ce que nous faisons n’est que du vent.

Aujourd’hui, Jeanne poursuit sa route dans l'Amour, d'une manière qui nous rend perplexes, que nous ne saisissons pas. Nous savons que la relation que nous avons eu avec elle prend une nouvelle dimension : celle de l’amitié en Dieu. Dégagée de toute aliénation, elle devient une invitation à nous inscrire dans une mémoire de l'amour vécu, rendu présent aujourd'hui même dans nos vies. Une invitation à poursuivre dans notre existence la vie même de Jeanne dans la chair, vie qu’elle nous a communiquée, de façon différente mais certaine à chacun, et qui nous a fait bouger.

Nous entrons dans l'attente des retrouvailles, dans l'attente des noces éternelles dans le sein du Père, où nous espérons tous nous retrouver avec elle. Ce temps que nous appelons la résurrection des corps.

En attendant, il nous reste à marcher sur la même route qu’elle, celle ouverte par Jésus, la livraison de soi-même aux autres, l’accueil sans réserve du Père et de toute personne qui vient à soi. Il porte aussi le nom d’amour livré. C’est le message que Jeanne, l’amie du Christ, notre amie, nous laisse en partant.

Merci Jeanne.

Repose dans la paix dans cette joie où le Seigneur t'accueille

Et jusqu'à ce que nous nous revoyions, que Dieu te garde fermement dans sa main. Amen.



Chant: « Bienheureux....Bienheureux ».



05/08/2014
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