AU COEUR DE L\'ESPERANCE

AU COEUR DE L\'ESPERANCE

Homélie du 13ème dimanche du T.O Année B

 

Homélie du 13ème Dimanche du Temps Ordinaire (B)

Bien chers frères et sœurs en Christ,

Les textes bibliques de ce jour nous révèlent le cœur de la mission de Jésus : relever l’homme pour qu’il se tienne debout, lui redonner vie et étouffer en lui tous les germes de mort.

La sagesse biblique est plus qu’explicite là-dessus. Pour elle en effet, « Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable… », et lui a donné d’avoir part à la vie divine. Mais dans son parcours terrestre, l’homme est confronté à la mort, et à son poison qui fait mourir : la souffrance, la maladie, la détresse, et tout ce qui dégrade la vie de l’homme : la haine et la discrimination qui conduisent au rejet des autres, et toutes les formes d’homicide telles que la guerre, le terrorisme, l’avortement… Tout cela constitue des « hémorragies » qui pompent ou aspirent le sang de l’homme jusqu’à l’affaiblir et le laisser inerte et sans vie…

Mais le Cœur aimant de Dieu ne peut laisser l’homme sans vie ni l’abandonner au vouloir de la mort et toutes ses forces destructrices. C’est pourquoi le Fils de Dieu a pris la vie de l’homme pour lui donner lui donner la force de se relever et se tenir debout : « Talitha koum… Jeune fille, je te le dis, lève toi » lance-t-il. « Aussitôt, la jeune fille se leva et se mit à marcher ». Dieu nous donne la force d’être debout et de marcher malgré le poison du mal que sont toutes le difficultés que nous rencontrons et traversons au quotidien.

Toutefois, pour que nous arrivions à mettre debout et à marcher, il nous faut la force de la foi, à l’exemple de Jaïre, un chef de synagogue et de cette femme qui avait le perte de sang. Ce qui est remarquable dans l’attitude de ces deux personnages, c’est leur audace pour s’approcher de Jésus malgré leurs situations. Jaïre, bien que chef de synagogue, n’a pas hésité à se compromettre devant celui que certains de ces confrères refusaient d’accueillir comme envoyé de Dieu. Il va jusqu’à s’exposer en public pour supplier Jésus de sauver sa fille. Quant à la femme, elle a bravé la foule qui enserrait Jésus pour toucher rien que la frange de son vêtement…

Jésus a approuvé la démarche audacieuse de chacun d’eux et les encouragé : « Ma fille, ta foi t’a sauvée » dit-il à la femme qui, morte de peur, se dénonce, et au chef de synagogue, « Ne crains pas, crois seulement ».

Je ne doute pas de la foi que nous portons au Christ, notre Sauveur, mais je ne puis m’empêcher de me demander si nous avons assez audace ou de conviction dans notre foi dans notre relation avec Dieu. Ne sommes-nous pas coincés ou endormis par la tiédeur de notre foi ?

Quand je parle de tiédeur, je veux dire que, parfois, nous donnons l’impression d’avoir la foi, alors que nous laissons davantage porter par des habitudes routinières ; on n’est pas contre Dieu, mais on n’a pas grand-chose à lui dire ou à poser comme geste qui témoigne de notre foi ; on se contente de venir à l’église le dimanche ou à certaines occasions et c’est tout. Pour d’autres, l’absence de Dieu n’est pas un manque ; on fait cœur à part ou on vit à côté de lui sans le déranger et sans se laisser déranger par lui. D’autres encore sont plongés dans un sommeil spirituel : le temps de la prière se réduisent au minimum ; on ne prit Dieu que quand il y a des problèmes ; on n’a pas le temps le temps de le prier parce qu’on est trop chargé dans son calendrier, ou bien, parce qu’on est fatigué… La Parole de Dieu, à peine écoutée, est oubliée… On peut bien continuer à faire se qui est indispensable, mais le cœur n’y est pas. Et je n’ose pas parler de ceux-là qui ont honte de venir à l’église ou de se montrer pratiquants : j’ai entendu l’histoire d’un diacre dont les enfants ont affirmé qu’ils ont honte de leur peur, parce que tout le monde se moquait d’eux dans la rue…

Bref ! Je voudrais simplement, à travers ce tableau, attirer notre attention sur la tiédeur dans la foi qui peur nous ensabler dans l’indifférence à l’égard de Dieu, et de la pratique dans notre vie de foi. Cette tiédeur est comme une hémorragie qui nous fait perdre petit à petit la foi pour finir par nous endormir dans la mort spirituelle que représentent le manque de pratique religieuse et l’incroyance.

Bien chers frères et sœurs, il nous faut nous relever ; du moins, il nous faut avoir l’audace de rechercher à toucher la frange du vêtement de Jésus. Nous pouvons bien sûr penser : « si je pouvais seulement toucher Jésus, ce serait merveilleux » ou bien, «  si je vivais à l’époque de Jésus ! Je pourrais aller le voir et même le toucher avec foi comme cette femme l’a fait ».

Et bien, sachons que nous n’avons pas besoin de retourner à l’époque de Jésus. Nous avons mieux que ça. Nous pouvons faire mieux que toucher le vêtement de Jésus, car il nous est donné de pouvoir réellement le recevoir. A chaque fois que nous tendons la main pour communier, c’est Jésus que nous recevons. A chaque fois que nous écoutons ou lisons la Parole de Dieu, c’est Jésus lui-même qui nous dit : « Ne crains pas, crois seulement » ou bien « Va en paix, et sois guérie de ton mal ». A chaque fois que nous prions, c’est à Jésus pardon que nous nous unissons. A chaque fois que nous allons nous confesser, c’est encore son nous accueillons : « va et désormais, ne pêche plus ». C’est à travers la prière, la Parole de Dieu, l’Eucharistie, et les autres sacrements que Dieu nous donne de sentir sa présence et son amour, d’une façon incontestable et personnelle, au cœur de la réalité de nos vies. Avons-nous cette foi qui nous permet de croire en cela ?

Demandons au Christ de nous fortifier dans la foi pour que nous ayons l’audace de nous approcher de lui avec conviction et ferveur, et témoigner de lui qui ne cesse de nous enrichir de sa vie et qui règne maintenant et pour les siècles des siècles.



06/07/2012
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