AU COEUR DE L\'ESPERANCE

AU COEUR DE L\'ESPERANCE

Homélie, fête congrégation FCM

FETE DE LA SOCIETE DES FILLES DU CŒUR DE MARIE

(Mercredi le 08 février 2012)

  • INTRODUCTION

Bien chers sœurs de la Société des Filles du cœur de Marie, nous voici réunis pour célébrer la fête de votre congrégation en ce jour de la solennité du Cœur Immaculé de Marie. La célébration d’une telle fête est toujours l’occasion d’un bilan. Un bilan tant du point de vue communautaire qu’individuel. Un bilan, comme nous le savons, se fait toujours traditionnellement sous trois angles :

-          Les points positifs

-          Les points négatifs

-          Des suggestions pour une amélioration dans l’Avenir.

Depuis cinq ans, dix ans, quinze, vingt ans, etc. vous êtes chacune pour sa part entrée dans cet ordre. Vous avez sans doute vécu des moments merveilleux en compagnie de Jésus et de Marie. Pour tout cela, nous rendons grâce à Dieu en ce jour. Mais il est arrivé aussi des moments d’hésitations, de chutes, bref, des moments où vous n’avez pas été, communautairement ou individuellement totalement fidèles aux exigences de votre société. Nous nous unissons à vous, chacun de son côté, prêtre, SAB, aspirantes, pour en demander pardon à Dieu. Nous lui confions aussi vos projets d’Avenir. Puisse-t-il donner plus d’intensité à la flamme d’Amour de votre cœur pour un rayonnement authentique de votre charisme si important pour notre marche commune et pour votre épanouissement propre. Ensemble, confessons.

 

  • HOMELIE

« Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu ». Ce passage du prophète Isaï, qui exprime une action de grâce profonde trouve beaucoup d’écho dans la Bible. D’abord le livre d’Isaï d’où est tiré ce passage.

Ensuite dans le livre de Samuel où nous le trouvons sur les lèvres de Anne, cette femme stérile que la grâce de Dieu avait visitée : « Mon cœur exulte en Yahvé, mon corne s’élève en mon Dieu » (I sam 2,1). Et aussi et surtout dans l’évangile où Marie le reprend de façon plénière dans une chanson joyeuse qui traverse les générations année après année : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit trésaille de joie en Dieu mon sauveur » (Lc 1,46). Un cœur profondément touché par la grâce de Dieu ne peut trouver meilleur action de grâce.

Aujourd’hui, nous aussi, en union avec Marie, en union avec tous les hommes et femmes qui ont cherché Dieu de tout cœur nous tressaillons de joie. Non pas d’une joie que nous tenons jalousement comprimée au fond de notre cœur mais une joie qui se doit d’être partagée. Et c’est cela votre vocation je l’espère : « Recueillir le maximum de joie au fond de vos cœurs au point d’en tressaillir, et qu’en tressaillant, elle se répande aussi sur les autres ». Mais comment acquérir cette joie profonde qui ne se fructifie que lorsqu’elle est partagée ?

Notre passage est clair à ce propos. Je tressaille de joie DANS LE SEIGNEUR, mon âme exulte en MON DIEU ». La joie profonde que nous recherchons tous à tâtons dans l’obscurité de la terre ne peut donc se trouver qu’en Dieu. C’est ce que vos co-fondateurs Pierre Joseph de Clorivière et Adelaïde de Cissé ont vite compris en cette période de la révolution française où l’Eglise était rudement mise à épreuve (interdiction de vœux religieux, constitution civile du clergé, etc). Que serait un tel monde qui voudrait se façonner sans cette joie profonde qui n’a de source qu’en Dieu ? Il fallait chercher à contourner cela à tout prix. Et paf ! L’idée géniale arriva : fondée une société, mais une société où les sœurs ne vont pas se faire mater en pleine révolution française en portant des signes distinctifs. Mais des religieuses, qui, profondément enracinées en Dieu à travers les vœux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté, deviennent de vraies usines de cette joie profonde. Cette joie profonde, elles devront ensuite s’infiltrer dans tous les milieux sans signes distinctifs, dans la discrétion sans apostolats particuliers pour la communiquer suivant les divers besoins de l’Eglise et du monde. Vous êtes donc une chance pour nos églises, et en particulier pour notre église paroissiale. C’est pourquoi nous ne pouvons que vous encouragez et aussi vous portez incessamment dans nos prières. Oui, puissiez-vous malgré vos faiblesses humaines, rester fidèles au Christ, fidèles à vos engagements religieux et tout cela dans l’unité, dans le soutien mutuel, bref, dans un amour sincère et débordant. C’est cela qui vous permettra comme Marie, d’engendrer Jésus au quotidien au point que vous laissiez permanemment sur vos passages des traces de joie profonde, avant gout du Royaume céleste que vous avez la charge de manifester aux yeux du monde. C’est notre intention la plus chère pour vous en ce jour. Que Dieu nous exauce à travers cette eucharistie, Lui, le Vivant qui nous aime maintenant et pour les siècles des siècles. AMEN !!!



06/07/2012
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