AU COEUR DE L\'ESPERANCE

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La fête de Noël en Afrique

De prime à bord, il faut avouer qu’il
y a une grande divergence selon que l’on soit en Europe où en Afrique. Comme l’a
dit Stanislas, chez nous, pas de sapin, pas de grandes décorations couteuses,
pas de Père Noël, nonobstant dans les villes qui sont entrain de revêtir les
couleurs de l’Occident. Cependant, Noël se prépare aussi activement surtout en
ces dix jours qui nous séparent de cette fête. Il faut noter qu’elle n’est pas
une fête traditionnelle pour tous comme en Europe. Ici, elle concerne surtout
les chrétiens, même si les adeptes des autres religions y participent à leur
manière par esprit de solidarité familiale.

Actuellement, les couturiers et les
coiffeuses en ont raz le bol. Car ici, l’habillement fait partie de la fête.
Comme ont le dit : « la belle parure fait mieux sentir la fête ».
C’est la période où les pères de familles dépensent sans compter : nouveaux
habits, nouvelles chaussures, nouvelles coiffures, etc., pour leur épouse et
leurs enfants. Sans oublier le repas du jour qui doit se démarquer des
nourritures habituelles.

Quand j’étais enfant, Noël était l’unique
occasion qui se présentait à nous pour avoir de nouveaux habillements. De plus,
c’était l’unique fête où l’on changeait de régime alimentaire habituelle. Du tô
(nourriture ordinaire) que l’on mangeait chaque jour de l’année, l’on passait à
un régime plus amélioré de riz accompagné de gros morceaux de viandes et de
dolo expressément préparé pour l’occasion et qui était gratuitement servi.

La messe de Noël faisait partie des
choses les plus attendues notamment à cause des très beaux chants de Noël
porteurs d’une aurore nouvelle qui faisaient vibrer nos cœurs d’enfants d’une
joie indicible. Elle était attendue par le fait aussi qu’elle nous donnait l’occasion
de défiler dans l’église avec nos nouvelles tenues sous le regard admirateur
des autres enfants (même s’ils avaient de nouveaux habits parfois meilleurs que
les nôtres). La sape collective qui se constatait dans l’église rehaussait
considérablement le niveau de la fête. Après la messe, nous courrions tout de
suite nous régaler du riz tant attendu. Après cela, s’ouvrait une nouvelle
étape : la promenade par groupe d’enfants dans les familles avec l’espoir
d’y manger de nouveau du riz arrosé d’un dolo capiteux, et surtout de recevoir
quelques pièces d’argent des grandes personnes qui généreusement nous les
offraient pour notre plus grand bonheur.

La nuit venue, la fête se poursuivait
par une grande soirée dansante longuement préparée par l’un ou l’autre groupe
de jeunes. La fête pouvait se poursuivre ainsi pendant trois à cinq jours. Je crois
que les mêmes habitudes continuent aujourd’hui dans les villages.

Avec la mondialisation, on constate
actuellement dans les villes, et même dans les villages, des organisations d’arbres
de Noël spéciaux pour les enfants aussi bien dans les services que dans les
différentes communautés chrétiennes. Ces arbres de Noël encore dénommés ‘Noël
des enfants’ ont lieu parfois avant (c’est le cas de Stanislas à Boni) ou après
Noël. Ce sont des moments pour célébrer la messe de Noël avec les enfants qui
en assurent la préparation tant au niveau des chants que des lectures et aussi
leur distribuer des cadeaux parfois sous forme de kermesse.

Somme toute, il faut le dire, Noël
est une fête de référence ici en Afrique. Vivement, nous l’attendons encore.
Que la paix de Noël soit sur vous tous !!!



18/12/2012
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