AU COEUR DE L\'ESPERANCE

AU COEUR DE L\'ESPERANCE

Enseignement de la 4ème semaine, renouveau charistimatique

QUATRIEME SEMAINE DE L’EFFUSION DE L’ESPRIT

 

 

« APPELES A ETRE DISCIPLES DU CHRIST »

 

Lc 9,61-62

Les disciples de Jésus sont ceux qui Le connaissent comme leur Maître et Seigneur. Un disciple vit en totale dépendance de son Seigneur. Le vrai disciple est celui qui laisse Jésus le guider et Le suit en tout. Il laisse Jésus gérer tous les aspects de sa vie : santé et maladie, succès et échecs, prospérité et pauvreté matérielle, petite ou grande famille, emploi, manque d’emploi, etc. Il est celui qui sait faire confiance pour et malgré tout. C’est un « mordu » du Christ.

De fait, le disciple du Christ doit se repentir, se convertir, se détourner du péché, de toute pratique idolâtrique, rompre les mauvais liens, faire une démarche de délivrance, offrir et demander le pardon pour accéder à la guérison intérieure qui lui permettra d’aimer et de servir librement, de se sacrifier afin d’acquérir sa pleine stature de disciple de Jésus.

 

I/ CONVERSION ET REPENTIR

Juste après avoir créé Adam et Eve, Dieu ne pouvait pas leur adresser des messages de conversion. En effet, ils étaient dans sa présence et vivaient une parfaite et intime communion avec lui. Dieu leur parlait, ils l’entendaient et ils l’écoutaient. Mais lorsque l’homme a désobéi en mangeant le fruit défendu par Dieu, une rupture plus ou moins complète s’est installée entre lui et Dieu ; le péché s’est installé, brisant cette relation première d’amour intime entre l’homme et le Créateur.

 

1-      Le péché

Le Péché est une offense à Dieu, un rejet de sa loi d’amour. Par le péché, l’homme se détourne de Dieu. Il refuse la relation d’amour et d’obéissance filiale que Dieu lui propose pour s’attacher de façon désordonnée à lui-même, aux créatures, aux biens et aux plaisirs du monde, pour faire ce qui est contraire à la volonté de Dieu. La Parole de Dieu nous dit ce qu’est le péché :

Paul parle aux Galates des œuvres de la chair : « Or on sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d’envie, orgies, ripailles et choses semblables et je vous préviens comme je l’ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes-là n’hériteront pas du royaume de Dieu » (Ga 5, 19-21).

Ainsi donc, orgueil, révolte, colère, haine, incrédulité, doute, peur, découragement, paresse, inquiétude, adultère, toute forme de fornication, détailler une femme ou un homme des yeux, refuser de pardonner, égoïsme, plainte, murmure, grognement, insoumission, dispute et palabre, mensonge sont des exemples de péchés courants que nous commettons.

Celui qui commet le péché se fait du mal, car le péché se retourne contre celui qui le commet. Lorsque l’homme, par le péché, refuse de se soumettre à Dieu, la paix en lui est détruite, il vit dans une espèce de désarroi intérieur. La conversion se présente donc comme une réalité urgente pour le disciple du Christ afin de savourer la paix véritable que seul Dieu peut donner.

 

2-      La conversion

Le mot conversion ne se limite pas à l’idée de se détourner du mal. Son acception s’étend à l’idée d’un jugement de soi-même, d’une condamnation de sa vie et de ses actes devant Dieu reconnu comme sauveur.

Nous avons donc chaque jour à reprendre notre route vers Jésus, à rejeter quelque chose de charnel, à renoncer de plus en plus à nous-mêmes, à mieux nous oublier pour nous tourner vers nos frères à l’exemple de Jésus. De fait, quand on a péché, il faut prendre une seule direction, celle de Jésus. Nous devons nous convertir à Jésus et à nul autre. Il a opéré notre salut en prenant notre place sur la croix et « qui regarde vers luis resplendira t sur son visage point de honte » (Ps 34,6).

 

3-      Le repentir

La conversion pour celui qui ne connaît pas Jésus est scellée par le baptême. Or après le baptême, il nous arrive de retomber dans le péché ; c’est pourquoi Jésus a institué le sacrement de réconciliation. Quand le baptisé retombe dans le péché, il lui faut un sincère repentir. Seul le repentir nous ouvre au pardon de Dieu et nous donne une nouvelle grâce qui nous remet sur le chemin de la perfection.

Le repentir se situe dans le vif regret que l’on a de la faute commise ; ce regret est accompagné du désir de réparer par amour.

Il faut demander à Dieu la grâce de pleurer sur ses péchés. Regarder Jésus crucifié, méditer la passion, peut beaucoup aider au repentir et installer en nous la paix de Dieu. En effet, Dieu n’a point de mépris pour un cœur broyé ; le sacrifice qu’il aime, c’est un esprit brisé qui pleure sur ses péchés. (Ps 51,10).

 

4-      Les obstacles à la conversion et au repentir

Nous notons trois grands obstacles :

a-      Notre propre justice : Satan nous aide à trouver de bonnes raisons pour justifier notre péché. On est habile à se trouver des excuses en accusant Dieu lui-même et les autres. Or quand on se trouve des excuses on n’a plus de raison de se repentir. La femme insoumise dira par exemple : « C’est mon mari qui m’a fâchée ». Le mari difficile dira : « j’ai une femme impossible ». D’autres diront : « Je ne me suis pas donné mon caractère, c’est Dieu qui m’a fait tel que je suis c’est mon tempérament, c’est ma sensibilité ».

b-      L’orgueil : Cet obstacle nous fait fuir les prêtres qui nous connaissent pour le Sacrement de Réconciliation (la confession). On guette les prêtres de passage. On ne se préoccupe pas de regretter puis de réparer l’offense faite à Dieu. La vipère de notre « moi » lève la tête, crache son venin en nous et nous empêche de regretter sincèrement notre péché pour désirer le confesser, puis le réparer.

c-      L’hypocrisie : Ce troisième obstacle conduit à l’apitoiement sur soi, vous empêche de vous décider à faire la démarche de la réconciliation avec Dieu. On regarde à soi, on ne regarde pas vers Dieu.  Quand on commet des péchés, plus on tarde à faire la démarche de réconciliation, moins on a envie de se confesser. Quand on s’apitoie trop sur son péché ou son malheur, on l’aggrave. Mais en se reconnaissant pécheur, il faut proclamer en même temps que Jésus est le sauveur et prier tout le temps par exemple ainsi : « Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu Sauveur, prends pitié de moi pécheur ».

 

Conclusion

Jésus nous lance un appel à la conversion et la parole de Dieu nous dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » He 4,7

Ces semaines que vous êtes entrain de vivre doivent donner un grand désir de conversion plus fort que le désir de l’effusion. Que celui qui n’est pas converti ne demande pas l’effusion de l’Esprit Saint. Mais qui est converti peut recevoir l’effusion sans l’avoir demandée. (Chant : Changez vos cœurs…..)

 

II/ DELIVRANCE ET RUPTURE DES LIENS

La victoire de Jésus Christ sur le Mauvais, sur le péché est totale et déjà acquise. Mais quoi qu’on veuille croire, il y a beaucoup de gens qui sont solidement convertis à Jésus Christ et qui souffrent de problèmes venant de l’emprise démoniaque.

Ce deuxième enseignement du quatrième séminaire veut nous faire prendre conscience des pratiques qui créent des liens entre Satan et nous. Il veut nous enraciner dans la certitude que nous avons déjà en Jésus Christ la victoire sur les esprits impurs. Il nous faut sortir de la peur et entrer dans la victoire que le Christ nous a acquise en nous engageant et en menant le combat spirituel, en vivant une véritable vie de disciple. En effet « Jésus donne à ses disciples le pouvoir de chasser les esprits mauvais et de guérir toutes les maladies et toutes les infirmités » (Mt. 10,1).

Il est utile que nous sachions comment doit se vivre notre comtat contre le mauvais avant de parler de ce qui freine ou bloque notre vie spirituelle.

 

1-      Le combat spirituel

Paul nous présente l’armure de ce combat dans Ephésien 6,10-18. (lire le texte)

Méditons sur ce passage pour discerner l’effort que nous devons faire, à travers ce combat spirituel pour que nous puissions pleinement nous saisir de la victoire que le Seigneur Jésus nous a déjà acquise en étudiant chacune des parties de notre armure.

a-      La vérité comme ceinture de combat : Vivre dans la vérité, c’est rejeter le mensonge et toute attitude hypocrite. La forme courante de mensonge et d’hypocrisie régulièrement rencontrée dans nos milieux se situe dans la pratique du syncrétisme installé dans nos habitudes parce qu’on veut demeurer fidèle aux traditions héritées des ancêtres ou parce qu’on a peur de se démarquer des autres membres de la famille à travers une vie chrétienne, sans ambigüité. La VERITE que nous mettons comme ceinture, c’est Jésus. Mettre la Vérité comme ceinture nous demande donc de vivre dans une constante et profonde intimité avec Jésus, fidèlement à la parole de Vie contenue dans la Bible.

b-      La justice comme cuirasse dans le combat : Vivre dans la justice et la faire triompher dans la société, c’est aimer. Oui, aimer ceux que la société méprise, rejette, les pauvres, car Jésus nous demande de le retrouver à travers ceux-là.

c-      Le zèle à propager l’Evangile comme chaussures dans le combat : Les chaussures permettent de marcher sur une longue distance sur un chemin caillouteux ou semée d’épines sans crainte. Ces chaussures ou cette force pour propager sans crainte à temps comme à contre temps l’Evangile nous sont données par l’Esprit Saint. Il nous faut recevoir et entretenir en plénitude l’effusion de l’Esprit Saint pour que se conserve et s’affermisse notre zèle à propager l’Evangile de la paix avec puissance et efficacité pour la gloire de Dieu.

d-      Le bouclier de la foi porté haut levé dans le combat : La foi inébranlable en Dieu nous investit de sa puissance dans la lutte et comme un bouclier nous protège contre toutes les attaques de l’ennemi et nous assure le salut.

e-      Le casque du salut dans le combat spirituel : Le casque protège la tête, la partie principale de notre être physiologique. De notre tête naissent toutes les pensées mauvaises, impures, nos critiques, nos jalousies, notre refus d’aimer avec les mauvais jugements que nous portons sur les autres, etc. parce que notre tête nous dit que nous sommes meilleurs ! Ce casque opérera une heureuse transformation dans nos pensées, dans nos réactions et nous fera tout faire dans le sens de l’amour dont Dieu veut que nous nous aimions. Le casque, c’est l’assurance inébranlable que déjà acquis en jésus Christ, notre salut doit nous maintenir fermes, inébranlables, joyeux et actifs.

f-       Le glaive de l’Esprit dans notre combat : La Parole de Dieu est ce glaive de l’Esprit Saint. Jésus au désert s’est habilement servi de cette arme contre Satan en brisant chaque tentation par un verset spécifique de l’Ecriture sainte. Nous percevons donc la nécessité de bien lire quotidiennement la Bible, la nécessité d’écouter l’Esprit Saint qui donne la Parole vivante appropriée.

g-      La prière incessante, arme puissante de combat : Chacune de parties de notre armure aura sa pleine efficacité seulement dans une vie de prière. Nous vivons une vie de chrétiens convertis seulement et vraiment si nous passons tout notre temps dans la prière, c'est-à-dire si nous vivons en permanence sous le regard de Dieu, en lui offrant tout ce que nous faisons tout ce que nous disons, en prenant son avis avant de faire toute chose. Oui, nous devons demeurer dans la prière et particulièrement dans la prière de louange car la louange déroute Satan, l’affaiblit et fait du chrétien qui la pratique un perpétuel vainqueur. Nous n’avons pas le choix. Car comme le dit Saint Paul, « ce n’est pas contre les adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes. » (cf Eph 6,11-12)

 

2-      Satan, le diable, les démons et leurs activités.

Satan empêche notre vie spirituelle de grandir. Il ne veut pas nous voir vivre dans la vérité. Il s’attaque au Royaume de Dieu en nous. Il aime tromper les hommes en faisant croire qu’il n’existe pas. Il est menteur et homicide. Jésus l’a appelé l’Adversaire.

Pour atteindre ses objectifs il cherche à nous entraîner dans le péché, à nous troubler, à installer entre lui et nous des liens de perdition.

A-     Les actions du diable

Dans son livre : « Sors de cet homme ! » Georges MORAND nous parle des diverses formes de l’action démoniaque auxquelles nous ajoutons l’oppression.

« La première forme de l’action démoniaque, celle que quiconque (et même le Christ) a pu expérimenter n’est autre que la tentation. Le séducteur flatte les organes de nos sens ou nos puissances intérieures (mémoire, imagination, désires de toutes sortes ) en leur proposant des objets dont ils nous montrent d’abord l’apparence bonne et désirable (et ils le sont sans doute pour une part) ; mais ce faisant il nous cache ce qui en cette réalité est mauvais, et nous conduit peu à peu en attisant notre désir, à choisir ce bien partiel, éphémère ou illusoire de préférence à celui que Dieu nous propose comme le seul Bien véritable.

Une seconde forme plus brutale est l’infestation. L’adversaire mène sur nous une sorte d’action psychologique par laquelle il s’efforce de nous déstabiliser, de susciter en nous inquiétude, peur ou angoisse. Il nous menace par des bruits étranges ou tente d’user nos nerfs jusqu’à ce que nous succombions à la tentation de l’invoquer pour qu’il cesse de nous tourmenter.

Il y a aussi des obsessions que Dom AMORTH décrit comme « des attaques brutales, parfois continuelles, de pensées obsessionnelles pouvant aller jusqu’à l’absurde, dont la victime n’est pas en mesure de se débarrasser. Ce dernier vit dans un état de prostration et de désespoir permanente qui peut conduire au suicide » (P. 42). Tout peut devenir obsessionnel, mais les cas les plus fréquents sont les obsessions de haine, de sacrilège, de désir sexuel ou de type suicidaire. Elles sont particulièrement difficiles à discerner car très liées à des états psychiatriques bien répertoriés.

Par les vexations, l’Adversaire s’attaque à sa victime en lui faisant souffrir toutes sortes de maux physiques, de maladies et de souffrances étranges qui vont jusqu’à atteindre l’intégrité de son corps… « Ainsi en est-il de…Marthe Robin projetées violemment hors de son lit (qu’elle ne pouvait quitter vu son état de faiblesse) qu’elle en mourut ».

L’oppression diabolique. Elle s’exerce sur nos corps et sur l’air ambiant. Satan peu exercer son influence sur les choses. Quand par exemple il y a la présence de mauvais esprits dans une maison, les gens souffrent d’insomnie, des maux de tête ou d’estomac. Il y a oppression sur les corps par des objets étrangers logés dans ces corps. Par la sorcellerie, on enterre des aiguilles sur le seuil l’une maison ; dès que le seuil de la maison est franchi par un individu, les aiguilles invisibles se cassent, entre dans le pied et remontent dans les veines pour aller transpercer le cœur. Les talismans, les bagues, les ceintures, les amulettes, les photos, les parfums, les poudres, etc. sont les supports matériels par lesquels les mauvais esprits peuvent exercer leur oppression. Ces objets sont des obstacles à l’action de l’Esprit Saint dans les cas de guérison

Viens enfin la possession comme le décrit Georges MORAND, qui revêt de multiples formes mais est, contrairement aux formes précédentes relativement rares et exigent seule en tous cas la prière du grand exorcisme. La possession représente un degré beaucoup plus violent et profond de la science satanique. L’adversaire s’est emparé des puissances sensibles de sa victime et se sert de celles-ci comme d’un instrument. Cette emprise produit chez elle une sorte de double personnalité, ce qui provoque des symptômes analogues à ceux de la schizophrénie. Ces états de possession peuvent être permanents ou n’être que des moments de crises violentes entre lesquels la victime peut respirer.

Le rituel de l’exorcisme évoque trois signes extraordinaires qui permettent de discerner l’action possessive du Malin :

-          Parler ou comprendre des langues inconnues.

-          Connaître des événements cachés ou lointains

-          Exercer une force dépassant la nature normale de l’intéressé.

Ces signes cependant ne sont pas déterminants, ils sont simplement indicatifs.

En dehors de ces actions, on parle encore dans le Renouveau charismatique des liens démoniaques.

 

B-     Les liens d’esclavages du diable

Les liens sont des blocages plus forts que la personne, une sorte de fardeau ou d’entrave, une opposition circonstancielle qui vise à décourager le chrétien, à le refroidir, à le faire dévier moralement et doctrinalement. Le lien est finalement un obstacle à l’avancée spirituelle et au règne de Dieu dans la vie de quelqu’un. Les liens peuvent s’établir enter le démon et l’individu à travers les portes que celui-ci ouvre. Des liens peuvent résulter de la séduction de toutes les pratiques orientales telles que le Yoga, la méditation transcendantale, et l’adhésion aux fausses doctrines. Les fausses doctrines dont toutes celles qui nient la divinité de Jésus, son incarnation ; c’est l’Antéchrist. La Rose-Croix, la Franc-maçonnerie sont de ces doctrines. La Rose-Croix et la Franc-maçonnerie, opèrent leur recrutement dans l’élite intellectuelle et politique. En effet, nous constatons que beaucoup de cadres intellectuelles, beaucoup de responsables politiques sont Rosicruciens ou Franc-maçon.

Ces liens peuvent résulter aussi à travers les cérémonies de consécration à une divinité que des peuples organisent pour des jumeaux, pour des enfants nés le cordon ombilical autour du cou, ou le visage tourné vers le sol, ou les pieds sortant les premiers.

Beaucoup de familles à travers la divination organisent des cérémonies pour reconnaitre l’ancêtre défunt ou la divinité qui est patron d’un bébé auquel on consacre cet enfant. Les enfants sont donc liés à ces esprits de mort ou à ces divinités et leur vie est marquée par toutes sortes de difficultés, de problèmes.

On est allé consacrer un homme à une divinité-serpent et on a demandé sa protection. La divinité-serpent dit : « Oui, je le protégerai. Lui, il devient moi, et moi, je deviens lui. » Dès qu’on commence à prier, ce bonhomme se met à ramper. (D’autres exemples : maris de nuits, etc.)

Le recours aux sorciers, aux féticheurs, aux marabouts pour se sortir d’une situation difficile est à mettre dans la recherche de protection occulte. Ces personnes vendent aux candidats  à ce genre de protection des poudres noires à consommer ou à introduire dans le sang à travers des scarifications sur la peau, des talismans, des bagues torsadées ou non, des ceintures, des chaines, des parfums, des morceaux de tissus préparée et consacrée à un démon. Et c’est tout cela qui introduise le démon dans la personne, qui la lie et la consacre à lui. S’en suit alors un cortège de tourments aux conséquences dévastatrices.

Evitons donc, fuyons la guérison pour la guérison ; non à la guérison ou à du secours à n’importe quel prix. Tous les moyens de guérison ne sont pas innocents au niveau de la spiritualité.

3-      Que faire et quand pour rompre les liens avec les divinités sataniques ?

Les moyens que l’Eglise propose pour se protéger et être délivré sont :

-          Usage des sacramentaux que sont les médailles, les scapulaires, le crucifix ou les croix bénits, l’eau bénite

-          La prière de délivrance, la prière d’exorcisme, le Sacrement de Réconciliation, l’Eucharistie, le sacrement des malades.

-          Le Nom et le Sang de Jésus

-          Les prières usuelles de l’Eglise comme par exemple le chapelet ;

-          La prière du « Notre Père » dite dans le calme et dans la foi peut accomplir des délivrances remarquables.

-          Demandez l’intercession et la protection de la Vierge Marie, celle des anges et des saints.

Conclusion

La lutte contre les mauvais esprits est le combat quotidien du chrétien. En plus des armes spirituelles que l’apôtre Saint Paul nous propose, le Nom puissant de Jésus, la puissance du Sang de Jésus, la Parole de Dieu et la louange sont des armes efficaces de délivrance. Généralement la prière et le jeûne sont des moyens efficaces qui ouvrent les portes à l’action de l’Esprit Saint.

 

III/  LA GUERISON INTERIEURE ET LE PARDON

Pour bien maîtriser ce phénomène de la guérison intérieure étudions la structure d et l’homme total

 

1-      La personne humaine

La personne humaine est composée d’un corps, d’un âme et d’un esprit.

-          Le corps est la partie de l’homme qui prend conscience du monde, qui grandit et qui meurt. Il se voit.

-          L’âme (psyché) est la partie qui fait que l’homme a conscience de lui-même ; c’est le siège des émotions, des désirs, de l’affection et de  l’individualité. L’âme se caractérise par l’affectivité (notre capacité d’aimer ou non), la volonté et la raison (qui nous rendent capable de faire le bien ou le mal) ; l’intelligence qui est la capacité de comprendre ce qui est expliqué, de reconnaître que le bien est différent du mal.

-          L’esprit (pneuma) est la partie de l’homme qui « reconnait » qui a conscience de Dieu. L’Esprit est la capacité d’ouverture à Dieu, la capacité de recevoir son Esprit Saint. L’esprit comme l’âme sont invisibles.

La guérison intérieure, c’est la guérison des maladies de l’âme. Elle touche les blessures émotionnelles, les tors que les autres nous ont faits.

A-     Maladies de l’âme : maladies psychologiques.

L’âme est malade quand l’affectivité, la volonté ou l’intelligence sont blessées. Voici quelques exemples de blessures qui pourront nous éclairer suffisamment sur les sources des maladies de l’âme et nous instruire sur la conduite à tenir, chacun dans nos relations avec les autres.

-          La mort d’un être aimé nous abat, nous attriste, nous plonge dans la solitude

-          L’abandon par quelqu’un qui nous aime nous décourage.

-          La calomnie nous révolte.

-          Les injures nous humilient et nous pousse à repliquer ou à nous justifier

-          Tristesse et complexe d’infériorité dus aux échecs nous font nous replier sur nous-mêmes.

-          Enfant mal aimé, traumatiser, etc.

Toutes ces blessures créent des maladies psychologiques et spirituelles, des maladies émotionnelles. Ces maladies conduisent souvent à la délinquance, l’alcoolisme,  à la rébellion, la drogue, etc. Elles peuvent même parfois provoquer des maladies physiques avec l’intime relation qu’il y a entre le corps, l’âme et l’esprit : cancer, insomnie, ulcère, malaises de la digestion, maladie nerveuse, etc. Nous avons donc besoin d’une guérison intérieure. Tant que nous ne serons pas guéris, notre vie sera continuellement troublée par nos blessures émotionnelles.

 

B-     Les effets de la guérison

Pour nous guérir, Jésus nous montre qu’il nous a aimés au moment où les autres ne nous aimaient pas. Voilà pourquoi il nous comble de sa paix, de sa joie incessante. La guérison de Jésus est progressive et produit deux effets :

-          Jésus enlève la cause de la maladie

Il donne la force de persévérer dans le bien. Il met en nous cette assurance d’un cœur guéri par le Seigneur et qu’aucune crainte n’habite (Ps 27). Jésus nous guérit par son amour qui nous purifie. Il nous guérit par les sacrements.

-          Dans la guérison intérieure, Jésus nous donne un cœur nouveau

La guérison intérieure exige un effort de pardon avec le secours de Dieu car nous ne pouvons rien sans Dieu et l’homme ne peut pas de lui-même pardonner. Cet effort c’est l pardon à offrir. Le pardon est la colonne vertébrale de la guérison intérieure.

 

2-      Nécessité du Pardon

Les blessures émotionnelles proviennent surtout des péchés des autres. Comme ce sont les autres qui sont la cause de notre mal le remède le plus efficace est le pardon. Le pardon est la clef de la guérison intérieure. Dans la pratique on aime souvent mettre des conditions pour pardonner. Ce n’est pas normal. Il peut y avoir des liens entre le refus de pardonner et la maladie physique concernée.

Il faut demander la grâce de pouvoir pardonner et décider de pardonner. Celui qui se veut du bien a intérêt à vite pardonner et à ne jamais juger les autres de peur d’être jugé par le Seigneur, les événements et les circonstances.

La décision de pardonner ne peut pas être accompagnée d’une joie ressentie dans le cœur. C’est un acte d’obéissance à la parole de Dieu. Que celui qui refuse de pardonner cesse de réciter le Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses, car nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. ».

 

CONCLUSION

En cette étape dans le processus de votre effusion, nous avons réfléchi ensemble sur la nécessité d’être disciple du Christ. Nous avons vu qu’un disciple du Christ, c’est d’abord un converti. Il s’agit de se détourner de nos anciennes conduites, de tout ce qui nous tenait enchainer loin de Dieu pour revêtir le Christ et être un autre Christ pour nous-mêmes et pour le monde. Pour ce faire, nous devons prendre conscience de nos péchés, de sa laideur surtout qui enlaidit notre âme et notre corps et nous conduit tout droit à la perdition éternelle.

Nous devons non seulement nous débarrasser du péché et le fuir, mais aussi rompre tous les liens qui existaient entre nous et d’autres divinités pour être tout à Dieu. Car rien ne sert de regretter et de confesser ses péchés si nous demeurons reliés à sa source. C’est pourquoi, il faut nous faut la délivrance que seul Dieu peut nous donner en accord avec notre volonté qui décide de rompre et d’acquérir la vraie liberté qu’on ne peut trouver qu’en Dieu.

Nous avons aussi besoin de la guérison intérieure, guérison de toutes nos blessures liées aux événements malheureux de notre histoire personnelle ou communautaire.

Pour réaliser tout cela, nous avons besoin de Dieu. Etre disciple du Christ, c’est une vocation. Seul le Christ peut enlever devant nous tous les obstacles et faire de nous de vrais disciples. C’est pourquoi nous sommes invités à demeurer toujours reliés à lui comme une branche à l’arbre dont elle tire sa sève nourricière. A travers les prières que nous allons maintenant vivre, demandons au Seigneur de nous libérer de toutes les entraves qui nous retiennent loin de lui et de faire de nous de vrais disciples pour sa plus grande gloire et pour notre salut. A lui soit rendue la gloire dans les siècles de siècles. AMEN !!!!

Abbé Edouard GNOUMOU

 

 

 

LITURGIE DE RUPTURE DES LIENS

I/ RITE D’ENTREE

1-      Chant

2-      Ouverture

3-      Introduction

II/ RITE PENITENTIEL

4-      Demande de pardon

  • Faire la paix avec les autres (décider de pardonner, dire que l’on pardonne et à qui, bénir les personnes à qui on à pardonner)

 

(Prière Pardonner à ceux qui m’ont offensé)

 

  • Faire la paix avec soi-même et avec Dieu (Recensons tout ce que nous nous reprochons ; recenser nos faiblesses, nos infirmités que nous n’arrivons pas à accepter ; pardonner tout cela à nous même, nous accepter tels que nous sommes, demander à Dieu de nous pardonner et de nous parfaire)

(Prière : pardonne-nous nos offenses)

 

5-       Décider de rompre avec tous les liens (fétichisme, sectes, etc.)

(Prière : Jésus libère vraiment. Il nous a aimé le premier)

 

6-      Confession individuelle (après avoir prié, donner notre pardon aux autres et à nous-mêmes, implorer le pardon de Dieu, menons maintenant la démarche d’Amour, la démarche de l’enfant prodigue qui retourne se jeter dans les bras de son père, près à rester avec lui pour toujours)

 

  • Je confesse à Dieu

 

(Après la confession)

7-      Prière de guérison intérieure : Après avoir reçu le pardon de Dieu, demandons-lui maintenant de nous restaurer définitivement dans sa paix par sa puissance de guérison. Puisse-t-il nous libérer de toutes nos blessures et refaire notre unité avec Lui et avec nos frères pour une vie heureuse et fraternelle (à genoux)

 

8-      Prière de délivrance pour rompre les liens des esprits mauvais : Guéris dans le Christ, nous voulons lui appartenir pour toujours, dépendre de lui et rien que de lui. C’est pourquoi nous allons maintenant lui demander de rompre les anciens liens qui existaient entre nous et d’autres réalités afin que libéré, nous puissions accourir à lui de toute notre force et nous unir à Lui pour toujours.

 

9-      Pater : Restaurer dans notre dignité d’enfants de Dieu, par le pardon reçu et accorder, par notre guérison intérieure et notre délivrance, reprenons maintenant avec confiance la prière des enfants de Dieu

 

10-  Signe de la paix

 

III/ RITE DE CONCLUSION

1-      Demander l’Esprit Saint et une foi ardente

2-      Conclusion

3-      Bénédiction finale et renvoie.

 



06/07/2012
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