Homélie 18ème semaine du T.O paire
HOMÉLIES 18ème SEMAINE DU T.O PAIRE
Mardi 02 Août 2016
« Confiance c’est moi, n’ayez pas peur ». Bien souvent, la peur nous paralyse et nous empêche même de voir Jésus, qui est là à nos côtés pour nous aider. C’est bien ce qui arrive aux apôtres. La peur de couler dans la mer sous la violence des tempêtes les aveuglent au point qu’il n’arrive plus à reconnaitre le Christ qui avance vers eux sur l’eau pour les aider. Il en rajoute même à leur peur car en lieu et place de ce sauveur, ils voient un fantôme. Ainsi la peur rend aveugle, elle paralyse, elle détruit la confiance. « Le seul mal en ce monde est la peur », dit Anthony de Mello. Elle est la racine de tous les autres maux : la jalousie (peur d’être dépassé, moins considérée), l’égoïsme (peur de ne n’avoir pas assez pour soi-même), l’orgueil (peur d’être méconnu, d’être abaissé), la violence (peur de perdre une portion de ces illusions qui font notre sécurité, etc.).
« Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ». Au milieu de toutes les tempêtes qui secouent la barque de notre vie, cet évangile nous invite donc à ne pas céder à la peur mais à toujours jeter un regard de confiance autour de nous. Jésus viendra toujours à notre secours, devrait-il, pour cela, marcher sur l’eau c’est-à-dire réaliser l’impossible en notre faveur.
Au cours de cette eucharistie, demandons au maître de nous débarrasser de la peur, toutes nos peurs qui nous font stagner dans l’existence et nous redonner la confiance qui donne des ailes pour traverser sereinement cette existence. Amen.
Mercredi 03 Aout 2016
« Israël est en route vers Celui qui le fait reposer », dit la première lecture de ce jour. Nous aussi, en vivant notre foi, nous sommes en route vers celui qui nous fait reposer. Malheureusement cette route est souvent émaillée de bien d’obstacles tel que le péché. Au début de cette célébration demandons pardon pour nos manquements à l’Amour qui nous empêche de cheminer convenablement vers le Seigneur en qui se trouve la véritable paix, le véritable repos.
Homélie
On demandait à un vieux moine quelle est la plus grande des vertus ? Il répondit : l’humilité. Et la deuxième ? – L’humilité- et la troisième ? – l’humilité, l’humilité, toujours l’humilité. Mais qu’est-ce que l’humilité ? Le mot humilité (du mot latin humilitas dérivé de humus, signifiant « terre ») est généralement considéré comme un trait de caractère d'un individu qui se voit de façon réaliste. L'humilité s'oppose à toutes les visions déformées qui peuvent être perçues de soi-même (orgueil, égocentrisme, narcissisme, dégoût de soi), visions qui peuvent relever de la pathologie à partir d'une certaine intensité. L'humilité n'est pas une qualité innée chez les humains ; il est communément considéré qu'elle s'acquiert avec le temps, le vécu et qu'elle va de pair avec une maturité affective ou spirituelle. Elle s'apparente à une prise de conscience de sa condition et de sa place au milieu des autres et de l'univers. L’humilité est par conséquent la voie qui indique qu’on a toujours besoin de l’autre si petit soit-il et surtout de Dieu sans lequel l’être humain demeure inachevé. Elle dispose donc à toutes les grâces divines. C’est à cause de son humilité que la Cananéenne obtient la grâce de la guérison de sa fille qu’elle cherchait depuis longtemps. Elle aurait pu être frustrée par les propos de Jésus, à savoir être mis dans le groupe des « petits chiens ». Mais elle n’a pas nié. Bien au contraire elle a pu orienter cette petite boutade en sa faveur : « Oui, Seigneur, mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres »Nous aussi, sachons que nous ne sommes rien sans Dieu, que nous ne sommes pas mieux qu’un autre, qu’on a toujours besoin de la grâce de Dieu pour grandir, pour devenir meilleur. C’est à cette condition que nous verrons ses bienfaits surabonder dans nos vies.
Demandons donc avec insistance la grâce de l’humilité au cours de cette eucharistie !
Vendredi 5 Août 2016
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». La vie chrétienne n’est pas une réalité facile. Laissez-moi vous le redire : « la vie chrétienne n’est pas une réalité facile ». Il y a du pénible à supporter. Car lorsqu’une personne commence à suivre le Christ en respectant ses préceptes, il aura beaucoup de gens pour le contredire, beaucoup pour s'opposer à lui, beaucoup pour le décourager, beaucoup de railleries. Et cela, non seulement par ceux du dehors, mais aussi de la part de ceux qui se prétendent être des compagnons du Christ. Ils marchaient avec le Christ, ceux qui empêchaient les aveugles de crier (Mt 20,31). Qu'il s'agisse de menaces, de flatteries ou d'interdictions, si tu veux suivre le Christ, change tout cela en croix ; endure, supporte, ne te laisse pas accabler...
Et de toute façon, nous ne serons jamais seul avec notre croix. La force du Christ nous aidera toujours.
Demandons donc souvent dans nos prières la grâce de la sérénité et de la confiance en Dieu dans notre marche de foi malgré toutes les difficultés que nous pouvons rencontrer. Puisse Dieu nous l’accorder au cours de cette eucharistie, lui qui nous aime….
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