Homélie 21ème dimanche du T.O C
Homélie Du 21ème Dimanche du T.O C
(Dimanche le 21 aout 2016)
1ère lecture : Is 66, 18-21
2ème lecture : Héb. 12,5-7.11-13
Evangile : Lc 13,22-30
« Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers ». Cette parole de Dieu résonne d’une manière plus particulière à nos oreilles, nous qui sommes les rescapés d’une chrétienté qui a été longtemps à la mode, longtemps le support de toutes les institutions de notre pays. Les plus anciens parmi nous se souviennent de ce beau temps où toutes les églises étaient remplies ; où la ferveur religieuse était populaire et généralisée ; où celui qui se donnait à Dieu entièrement était vu comme le plus grand ; où la sainteté était exaltée. La preuve, c’est qu’on compte actuellement en France plus de 5400 communes qui portent le nom des saints. « Ah, le bon vieux temps ! » pourrions-nous soupirer avec regret.
Nos populations sont-elles devenues si peu nombreuses au point de ne plus pouvoir remplir les églises ? Où sont-ils, les enfants de ces personnes qui mettaient Dieu par-dessus-tout et qui nous ont léguer cet immense héritage qu’est cette belle France ? Où sont-ils ces jeunes qui se consacraient à Dieu dans la vie monastique, religieuse, sacerdotale, etc. ? N’y a -t-il donc plus personne ? Si, ils sont là. Seulement, ils sont bien plus occupés à autre chose. Ils ont trouvé de nouvelles idoles qui les ont détournés de Dieu. Ces idoles s’appellent : argent, plaisir, internet, réseaux sociaux, jeux, pouvoir, etc. Et pendant ce temps, revers de la médaille, ceux-là même que nous avons évangélisés comme dans les profondeurs de l’Afrique, se réveillent. Ils accourent vers le Seigneur ; ils remplissent les églises ; ils chantent sa louange ; ils puisent leur joie en lui, ce qui leur permet d’être pleinement heureux malgré leurs conditions précaires. « Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers ».
Mais tout n’est pas perdu. C’est la Bonne Nouvelle de la Parole de Dieu de ce jour. « Et du milieu d’elle, dit la première lecture, j’enverrai des rescapés vers les nations les plus éloignées, vers les îles lointaines qui n’ont rien entendu de ma renommée, qui n’ont pas vu ma gloire ; ma gloire ces rescapés l’annonceront parmi les nations ». Oui, il y a la promesse d’un avenir meilleur. Et cet avenir meilleur est entre le creux de nos mains, nous les rescapés : « ces rescapés l’annonceront parmi les nations. Et de toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères, en offrande au Seigneur » continue la première lecture. Mieux, poursuit-elle, « je prendrai même des prêtres et des Lévites parmi eux ». Cela confirme aisément la prophétie de Marthe Robin. En effet, en 1936, Marthe confie cette prophétie concernant la France, au Père Finet, le co-fondateur des Foyers de Charité :
« La France tombera très bas, plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil et des mauvais chefs qu'elle se sera choisie. Elle aura le nez dans la poussière. Il n'y aura plus rien. Mais dans sa détresse, elle se souviendra de DIEU. Alors elle criera vers lui, et c'est la SAINTE VIERGE qui viendra la sauver. La France retrouvera alors sa vocation de Fille aînée de l'Église, elle sera le lieu de la plus grande effusion de l'ESPRIT-SAINT, et elle enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier. »
Pour qui connait Marthe Robin, ces mots ont du poids. Marthe ROBIN (1902-1981), originaire de la Drôme, au Sud-Est de la France, est une des plus grandes figures spirituelles françaises du XXe siècle. De 1930 à 1981, soit environ 51 ans, elle n’a eu pour seule nourriture que la petite hostie consacrée qu’elle recevait par jour. Plus aucune nourriture. Elle est fondatrice des foyers de la charité. Son procès de canonisation est actuellement en cours.
Oui, la France retrouvera donc sa ferveur et sa splendeur d’antan. Mais une fois de plus, disons-le, cela passera par nous, les petits rescapés. Redoublons donc d’ardeur dans la pratique de la foi. Souvenons-nous de ce que Jésus nous a dit dans l’Evangile : « « Efforcez-vous de rentrer par la porte étroite, car je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas ». La tâche ne sera pas de tout repos. Il ne suffit pas de manger et de boire avec le Seigneur, c’est-à-dire de fréquenter les églises, nous dit l’évangile. Il faut se mettre à la tâche. C’est notre ardeur aux œuvres de foi, à la prière, notre proximité avec le Seigneur, notre fierté de porter l’étendard de la foi qui attireront de nouveaux les foules au Seigneur. Il est vrai que Dieu peut faire toute chose par-dessus nous. Mais il est mieux que cela passe par nous, car alors, nous serons, nous aussi, sauvés.
Au cours de cette Eucharistie, demandons la Force à Dieu pour tenir ferme dans l’espérance et dans la foi. Ainsi, nous serons les instruments par lesquels il passera pour redorer de nouveau le blason de la foi à notre chère France et au monde. A Lui soit rendu toute gloire maintenant et dans les siècles des siècles. Amen.
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