homélie de funérailles
CÉLÉBRATION DES FUNÉRAILLES DE BITIBALY EDOUARD
(Samedi 16 janvier 2010 à Kouy)
OUVERTURE
« Je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, aura la vie ».
Bien chers frères et sœurs, le 21 janvier 2009, tout comme les graines que nous semons pendant la saison pluvieuse, nous avons déposé en terre notre père, fils, frère et ami BITIBALY Edouard lors de son décès. Cela, nous l’avons fait avec la pleine confiance que cette mort germera en une vie beaucoup plus grande comme nos semailles dans nos champs. Et c’est cette espérance en la résurrection des morts que nous sommes venus célébrer :
- En confiant de nouveau l’âme de notre frère à la miséricorde divine.
- En rendant grâce à Dieu pour ce qu’a été sa vie au milieu de nous et surtout sa vie de foi en tant que chrétien baptisé dans la passion-mort-résurrection du Seigneur.
Pour que notre sacrifice de ce jour en faveur de notre frère Edouard BITIBALY soit agréable au Seigneur, commençons donc par demander pardon au Seigneur pour les péchés qu’il a pu commettre pendant sa vie terrestre et pour nos péchés de tous les jours.
HOMÉLIE.
En pays Bwamu, on croit qu’après la mort d’un homme ou d’une femme, son âme continue de roder autour du village et dans les concessions tant qu’on n’a pas encore fait ses funérailles. Les funérailles traditionnelles ont donc pour but d’accompagner le mort jusque dans sa dernière demeure qui est en fait, le pays des ancêtres. Elles célèbrent donc l’entrée dans une autre vie qui est de loin meilleure à celle là puisque c’est le lieu du bonheur sans fin. Je crois qu’en pays San, le but des funérailles traditionnelles s’apparente aussi à quelque chose de ce genre.
A l’instar des funérailles traditionnelles, les funérailles chrétiennes sont aussi une célébration de la vie. Cependant elles n’ont pas pour but d’accompagner le défunt jusqu’en sa dernière demeure comme en milieu traditionnel. Elles sont plutôt une célébration de la foi.
Nous croyons que dès sa mort, l’âme du chrétien ne reste pas à roder en attendant une cérémonie quelconque. Elle rejoint déjà la patrie céleste en attendant d’être réuni avec son corps qui à son tour, ressuscitera à la fin des temps.
Et si nous éprouvons le besoin de nous réunir de nouveau autour de la personne décédée, ce n’est donc pas pour pleurer comme au jour où il nous a quitté. C’est pour célébrer cette espérance qui porte sur trois éléments essentiels de notre foi :
Ø Nous croyons que Edouard BITIBALY malgré son absence physique parmi nous comme jadis n’est pas mort.
Ø Nous croyons qu’en vertu de son baptême qui l’a unit à la vie divine une fois pour toute, Edouard BITIBALY trouvera place auprès de celui qu’il a su aimer et servir durant toute sa vie ici bas. Il aura en héritage la vie éternelle. Oui, car notre Seigneur est fidèle. Nous l’avons d’ailleurs entendu dans la première lecture :
« Le seigneur Dieu enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples
Le Seigneur Dieu enlèvera le linceul qui couvrait toutes les nations.
Il détruira la mort pour toujours.
Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages. »
Eh bien ! C’est cette prophétie du prophète Isaï qu’a réalisé pleinement le Christ.
· Par sa mort sur la croix, Il a détruit la mort. Les récits de la mort du Christ son clair à ce propos. Dès que le Christ eu rendit l’âme, entendons nous, le rideau du temple se déchira en deux. Ceci pour dire que plus jamais un obstacle n’empêchera les hommes de rejoindre la divinité. Tous les hommes ont désormais accès à la vie divine, une vie éternellement bienheureuse qui ne finit pas.
· Par sa résurrection d’entre les morts, Il a ouvert un nouveau chemin pour les croyants. Le chemin de la résurrection. Ainsi la mort du chrétien devient chemin de résurrection. Elle consacre l’entrée dans
Ø Enfin, en même temps que nous rendons grâce à Dieu pour ce qu’a été la vie de Edouard BITIBALY, nous croyons que du haut du ciel, il continuera d’agir en notre faveur par ses prières et sa protection.
Voilà pourquoi les funérailles chrétiennes revêtent toujours l’allure d’une fête depuis la célébration de la messe où éclatent nos cris d’espérance jusqu’au repas que l’on peut considérer aussi comme une annonce du festin de viandes succulentes et de vins décantés, symboles du bonheur éternel que le Seigneur préparera pour nous tous dans son paradis. Oui, car nous célébrons
A Dieu le VIVANT soit la gloire maintenant et pour les siècles des siècles !
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