Homémie, 17ème dimanche du T.O C
HOMELIE 17ème DIMANCHE DU T.O C
(Dimanche le 24 juillet 2016)
Bien chers frères et sœurs, les textes liturgiques que nous venons de parcourir nous mettent dans une véritable école de prière. Ils nous enseignent l’importance de la prière et la manière dont nous devons prier.
1) Pourquoi faut-il prier ?
A cette question, la première lecture répond : la prière sauve le monde. Cela apparait très clairement dans la première lecture où Dieu se laisse fléchir progressivement par l’intercession d’Abraham dans son désir de détruire la ville pécheresse de Sodome. Abraham aurait continué sa prière que la ville de Sodome serait épargné. Mais il s’est arrêté en cours de chemin.
Ainsi, Personne n’est inutile dans ce monde tant que cette personne sait encore prier. Voilà une bonne nouvelle pour les personnes âgées et les handicapés que l’on tente parfois de ranger dans les garages de l’oubli sous le prétexte qu’ils sont inutiles. La prière sauve le monde. Toute personne qui prie sauve le monde.
Voilà une bonne nouvelle aussi pour vous qui continuez à fréquenter les églises. Ce n’est pas inutile ce que vous faites. Antoine de saint Exupéry écrit dans son livre le petit prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ». Vous pouvez ne pas voir concrètement ce que rapportent votre vie de foi et toutes vos prières. Mais les fruits sont là. « Chaque enfant qui naît, dit-on, est la preuve que Dieu n’est pas encore découragé de l’homme ». Savez pourquoi Dieu n’est pas encore découragé par l’homme malgré tous ces actes d’impiété, d’insanité, de blasphèmes, de terrorisme qui montent de la terre jusqu’à lui ? A cause de vos prières. Ne me dites pas que ça ce n’est rien. C’est donc une invitation pour nous à persévérer dans la prière. Mais comment prier ?
2) Comment prier ?
On ne peut répondre à cette question sans d’abord savoir ce qu’est la prière ? Contrairement à ce que beaucoup pensent, la prière ne se mesure pas par rapport à sa longueur, à son intensité, ni aux mots qu’on y met. Un simple regard jeter vers le Ciel peut être une prière. Une pensée vers Dieu peut être une prière. Un seul « je vous salue Marie » peut être une prière. C’est aussi simple que ça.
On raconte qu’un vieux paysan campagnard ne savait pas prier. Mais toutes les fois qu’il allait au champ, il s’arrêtait devant l’église qui se situait sur son chemin. Il y entrait. Et après quelques secondes de silence, disait : « Seigneur, c’est moi Simon ». Et il continuait son chemin. Cela dura toute sa vie. Un jour, il tomba gravement malade. Avant de rendre le dernier soupir, son visage s’illumina et rayonna d’une douce lumière. Pris dans une extase indicible il s’écria : « Ah tu es venu toi aussi ! Je suis comblé. Merci, merci Seigneur ». Et il s’endormit paisiblement dans la mort. De passage, le Seigneur Jésus lui aussi s’était arrêté et lui avait dit : « Simon, c’est moi Jésus ». Et ça, c’est forcément salutaire.
Oui, une prière, c’est aussi simple que ça. C’est aussi simple comme la prière que le Seigneur nous apprise :
ü Un simple élan de cœur vers Dieu : « que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».
ü Un simple soupir jeter vers le ciel : « donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour »
ü Un simple désir de s’améliorer au quotidien : « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi, à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. Mais délivre-nous du mal ».
Ne me dites plus après que vous ne savez pas prier. Répétons de petits gestes et de petites paroles pour Dieu aussi souvent que nous le pouvons. Nous verrons que plus nous persévérons, plus la prière deviendra facile, et plus nous pourrions, sans nous rendre compte, prendre suffisamment de temps dans la prière à l’image des grands saints. Et surtout, au milieu de toutes les vicissitudes de cette vie, nous aurons le grand privilège de sentir la présence ô combien aimante et douce du Seigneur qui trace toujours pour nous des voies salutaires : « Si donc vous qui êtes mauvais vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du Ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! ». La prière sauve le monde.
Au cours de cette eucharistie, demandons la grâce d’une piété encore plus grande. Le monde et les hommes de notre temps en ont plus que jamais besoin. Amen.
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