AU COEUR DE L\'ESPERANCE

I/ Rite d’ouverture

(A l’entrée de l’Eglise)

X… ; tu es venu souvent dans cette église pour y chercher la lumière, la paix et le corps du Christ…Entres-y maintenant une dernière fois pour y demander le pardon et la récompense. » Amen

Entrée dans l’Eglise (le corps, l’assemblée, les prêtres)

Ø Salutation d’ouverture

Que le Dieu de l’espérance vous donne en plénitude la paix dans la foi et que le Seigneur soit toujours avec vous.

Tous : Et avec votre esprit ;

Ø Petite monition

Vous êtes venus parce que vous avez voulu accompagner jusqu’au bout, le plus loin possible sur le chemin, celui que vous aimez et qui est parti.

Il en va toujours ainsi avec ceux qu’on aime : on voudrait rester à leurs côtés pour toujours !

Je voudrais me joindre à vous, comme un frère sur le chemin, afin de conduire votre ami jusqu’au Seigneur et de le lui présenter en disant :

« Vois, Seigneur, C’est,…, notre frère. Il a tant aimé ; Il a tant cherché. Il a tant souffert. Il a tant donné. C’est ton enfant bien-aimé ! Prends-le maintenant auprès de toi, à tes côtés, pour la vie ! ».

Cependant, pour qu’il puisse entrer dans cette béatitude éternelle avec toutes les dispositions requises, commençons par demander pardon. Implorons la miséricorde de Dieu sur les péchés dans lesquels ses faiblesses humaines l’ont souvent plongées. Demandons pardon aussi pour nos propres fautes qui, plus que la mort, séparent cruellement les êtres humains.

Ø  Confiteor

Ø  Kyrie

Ø  Oraison :

Dieu notre Père, nous avons découvert ton visage sur le visage de ton Fils. Nous croyons que tu ne restes insensible devant aucune souffrance et aucun désarroi.

Durant sa vie, tu n’as cessé d’accueillir notre ami (e) et de l’aimer pour ce qu’il (elle) était. Tu viens de l’accueillir pour ce face à face non pas avec la mort, mais avec la Vie. Regarde tout ce qu’il y avait de meilleur en lui (elle), souviens-toi de tous ses gestes d’amour.

Accueille aussi nos amis qui sont dans la peine : que sur ton visage ils découvrent ta tendresse de Père, que dans ton regard ils lisent ton invitation à vivre.

Dis-nous une parole qui nous donne l’espérance. Fais nous un geste qui nous aide à continuer la route commencée avec celui (celle) qui vient de nous quitter.

Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, qui vit et règne avec toi et l’esprit saint pour les siècles des siècles.

II/ Liturgie de la Parole

Première lecture : 1 rois 17, 10-16 (cf. 32^ème dimanche du T.O, année B)

Psaume : 29 (cf. 11^ème dimanche du T.O, année C)

Evangile : Lc 7, 11-17 (cf. 11^ème dimanche du T.O, année C)

Homélie :

Bien chers frères et sœurs,

Vous êtes dans la peine, car toute mort est toujours vécue par les vivants avec un pincement au cœur. Quels mots trouver donc pour ne pas être maladroits, manquer de respect ? Pas des mots humains, pour sûr. Je me contenterai d’emprunter au prophète Elie dans la première lecture et à Jésus dans l’évangile les mots qu’ils ont su trouver en présence de ces deux veuves qui avaient un point commun : les mains vides.

« N’aie pas peur » dit le prophète Elie à la veuve de Sarepta

« Ne pleure pas » demande Jésus à la veuve de Naïm

La première recommandation a dû être celle de Dieu à notre frère (sœur) X… lorsqu’eut lieu la rencontre hier. La seconde s’adresse à sa famille et à tous ceux qui, aujourd’hui, sont dans la peine.

« N’aie pas peur ! »

En présence de quelqu’un qui nous aime et que nous aimons, on n’a jamais honte de présenter ce que nous avons. Surtout encore quand cette personne, c’est Dieu lui-même dont l’Amour immense nous comprend et accueille tout ce que nous pouvons lui donner de bon cœur. Il regarde le cœur. Tout ce que notre frère (sœur) a vécu, réalisé, bâti avec amour, voilà ce qui compte aux yeux de Dieu.

« Ainsi, notre frère (sœur) a remis à Dieu… (Évoquer tous les liens d’affection ou d’amitié, tous les gestes de solidarité, tout le travail du défunt)

Dieu a accepté tout ceci avec joie, lui qui le premier, passe toujours l’éponge sur tout ce qui a été mal fait, ce qui a été contraire à sa volonté, ce qui n’a pas été fait pour ne voir que le bien qui a été fait. Il regarde toujours le verre à moitié plein, et non le verre à moitié vide. Ainsi, notre frère (sœur), en disparaissant à nos yeux, n’a rien perdu. Elle n’a donc pas de raison d’avoir peur, puisque le Seigneur tendre et miséricordieux qu’elle a toujours servi ici bas saura lui tendre la main, pour le faire entrer dans son ciel glorieux. Puisse-t-elle, lorsqu’elle aura accédée à cette heureuse destinée vers laquelle tous nous aspirons intercéder et prier, afin que Dieu trace pour tous ceux et celles qu’il a laissé des chemins de bonheur, de paix et de foi.

« Ne pleure pas ! » dit Jésus à cette femme qui a tout perdu puisque son fils, son fils unique, vient de mourir.

Et l’évangéliste précise : « Jésus fut saisi de pitié pour elle ». Alors, il peut lui dire « Ne pleure pas ! je suis venu pour que tout ne s’arrête pas avec la mort. Je suis le sauveur. Avec moi, la vie est plus forte que la mort. ». L’autorité de Jésus est totale : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ». Et Jésus le rend à sa mère.

En votre présence, bien chers familles, proches, amis et connaissances du défunt qui pleurez le départ de …Jésus est saisi de pitié. Il s’arrête comme il s’est arrêté sur cette route qui conduisait à un cimetière. Jésus ne passe jamais à côté des personnes qui souffrent sans s’arrêter.

Et il vous dit :

« Ne pleurez pas ! Vos mains semblent désormais vides car vous ne pourrez plus saisir cette main avec tendresse. Vos cœurs semblent désormais blessés car vous ne pourrez plus communiquer ».

Ecoutez alors le Christ dire à votre disparu (e) : « Un jour je te dirai : je te l’ordonne ! Lève toi ! ».

Ne me demandez pas quand ni comment votre frère (sœur, mère, etc.) entendra cette parole, mais demandez-moi « pourquoi ». Pourquoi ? Parce que Jésus Christ est le Libérateur de l’humanité, et que nous avons tous été créés pour vivre : la mort est un passage. Notre sœur vit, il (elle) vit autrement, et c’est cet autrement qui nous fait mal ; un jour il (elle) ressuscitera, empruntant ainsi les pas de son Seigneur qui, désormais, nous entraîne tous dans sa résurrection glorieuse au matin de Pâques.

« N’aie pas peur ! »

« Ne pleure pas ! »

Ces paroles sont Parole de Dieu, elles sont Parole de Dieu adressée à chacun de nous aujourd’hui.

Puisse le Seigneur accueillir dans son ciel glorieux notre frère…Puisse-t-il aussi nous accorder les consolations dont nous avons besoin et les forces nécessaires pour marcher sur le chemin de la foi à la suite de …. en vue de ressusciter aussi un jour avec lui qui est vivant pour les siècles des siècles, AMEN !!!

Ø  Prières universelles

Ensemble nous avons écouté la Parole de Dieu qui nous invite à ne pas avoir peur, à sécher nos larmes et à être des hommes d’espérance.

Prion pour notre ami (e) défunt (e), afin qu’(il) (elle) trouve place dans la maison du Père pour la vie éternelle, ensemble prions.

Pour nous tous ici rassemblés, afin que notre foi soit plus forte que notre peine et que nos regrets ne soient pas sans espérance, ensemble, prions.

Pour ceux qui souffrent, afin qu’ils ne se croient jamais abandonnés de Dieu, ensemble, prions.

Pour tous les hommes, afin que leur vie sur la terre devienne plus fraternelle et plus juste, ensemble, prions.

Pour l’Eglise, afin qu’elle révèle au monde que le Christ est Seigneur des vivants et des morts, ensemble, prions.

CONLUSION

Dieu qui sauves tous les hommes et ne veux pas qu’un seul d’entre eux se perde, exauce la prière de ton peuple. Par Jésus.

III/ Liturgie eucharistique

Ø  Prière sur les offrandes :

Prends pitié, Dieu très bon, de celui qui vient de mourir ; c’est pour lui que nous t’offrons le sacrifice qui donne la paix : si le péché a pu l’atteindre, si la faiblesse humaine l’a marqué, que ton amour lui pardonne, que ton amour le purifie. Par Jésus…

Ø  Préface des défunts I

Vraiment il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur.

C’est en lui qu’a resplendi pour nous l’espérance de la résurrection bienheureuse ; et si la loi de la mort nous afflige, la promesse de l’immortalité nous apporte la consolation.

Car pour tous ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée ; et lorsque prend fin le séjour sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux.

C’est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire, en chantant d’une seule voix.

Ø  Prière Eucharistique 2 (samo)

III/ Rite de Conclusion

1-                 Dernier adieu

Avant de nous séparer, nous allons dire ensemble un dernier adieu à notre frère… avec respect et affection, confions-le à Dieu dans l’espérance de nous retrouver un jour (lorsque l’amour du Christ, victorieux de tout mal, triomphera de la mort). Recueillons-nous, en pensant à tout ce que nous avons vécu avec N., à ce qu’il est pour nous, et ce qu’il est pour Dieu.

(Silence)

Amis,

Tout ce que … a réalisé, tout ce qu’elle a donné, son travail et son amour, toute son existence de femme, trouve maintenant son accomplissement en Dieu

Ce ne sont pas là des mots de consolation facile : c’est une espérance ! C’est l’espérance qui nous vient de la résurrection du Christ !

Aussi pouvons-nous dire avec confiance : « A Dieu… ! A Dieu nous te remettons ! Comme un enfant bien-aimé auprès de Lui tu es reçue ! ».

Prions le Seigneur :

« Seigneur nous aimions N…. Elle n’est plus au milieu de nous. Elle est passée sur l’autre rive, auprès de toi, notre Dieu.

Toi qui ne juges personne accueille-la à bras ouverts.

Toi qui ne pèses ni le bien ni le mal : donne à profusion ton pardon.

Toi qui te réjouis devant l’œuvre de tes enfants, regardes tout ce qu’elle a réalisé humblement au long des jours.

Toi qui ouvres à tous ceux qui cherchent le bonheur, prépare-lui une place dans ta lumière.

Toi qui relèves tous ceux qui tombent, toi qui soutiens ceux qui trébuchent dans l’existence et qui accompagnes ceux qui hésitent et doutent, viens vers …, et comme tu l’as promis accueille-la dans ta maison, et comme tu l’as promis, aide-nous à porter notre fardeau :

N…, notre amie : à Dieu !

Dans l’espérance de te revoir auprès de Notre Père.

(Aspersion par le prêtre)

N… notre frère, dans un geste de dernier adieu chacun de nous va maintenant tracer sur vous le signe de la croix avec l’eau qui rappelle le baptême.

Que la prière de vos amis, rassemblés autour de vous, et l’amour du Christ qui a triomphé de la mort, vous obtiennent de connaître maintenant et pour toujours, la paix et la joie des fils de Dieu.